vendredi 29 avril 2011

Fun Lovin' Criminals - 100% Colombian


Cette pochette...Un peu ringarde mais toute en grande classe. Tels sont ces trois flambes new-yorkaise pur jus. Les FLC, ou comment une triplette de marlous a réussi à distiller du cool, du groove, celui qui vous fait plisser des yeux, petit sourire aux lèvres, remuer doucement les épaules et même se risquer à un petit mia nonchalant...non sans oublier ce qui les a bercé, le rock.


100% Colombian sort en 1998, un mois après la samba française avec MC Zidane et DJ Jacquet. Trois ans avant sortait leur première galette, Come Find Yourself, déjà empreint de cette fièvre urbaine, les trois caballeros ayant tout de suite donné la cadence. Fan de rock gras, de rap pas très leger non plus, de soul langoureuse et de funk briseuse de hanche, le cocktail ne paraissait pas degueu. Aux U.S, on a pas beaucoup aimé cette tambouille, moins que de l'autre coté de l'Atlantique du moins. Malgré le tubesque Scooby Snacks, samplant quelques punchlines de Pulp Fiction, le public n'est pas franchement au rendez-vous. Il manquera à Come Find Yourself, très axé rock/rap, un petit truc, un ingrédient, que ces lascars trouveront finalement: un peu plus de sucre...


Ne pas se laisser duper par le titre de l'opus. Huey et ses potes n'ont pas joué la carte sombrero, olé caramba. 100% colombian est une expression, désignant quelque chose de top, de pur. Et c'est vrai...Quand le premier morceau se lance, tu comprends et tu prends pour 200% de coolitude loungesque en pleine poire. Up On The Hill, petit rythme bien senti, calme, qui t'entraîne juste assez. Puis vient se répandre un saxo suave et somptueux (Stuart Matthewman, déjà à la baguette chez Sade) qui finit de créer cette ambiance "velour, cocktail, smooth". Par dessus, Huey vient poser une grosse voix de bonhomme, avec un flow qui se ballade. A la première écoute, on pourrait même penser que la messe est dite. Et les FLC confirme de suite avec le second morceaux, déclaration d'amour à Barry White, dans Love Unlimited. Sur le même tempo, avec une bonne ligne de basse bien lourde, Fast, l'homme de main de Huey, nous lance quelques notes de trompettes sur le refrain pour parachever l'ensemble. Le reste de l'album alternera gros riff et grosse caisse bien vénère sur un  Korean Bodega, 10th Street, fausse ballade The View Belongs to Everyone, We Are All Very Worried About You, et  autres petites friandises bien sucrées comme Sugar, justement, qui vient mettre tout le monde d'accord, la dernière petite caipirinha avec l'ombrelle dans le verre, qui te file la banane et le déhanchement qui va avec.


Le trip de l'enfer à travers un New-York groove n'rock, entre bar à testostérone et club à cocktail cosy, baston batte de base ball contre cran d'arrêt et danse langoureuse collé-serré en costard trois pièces et wingtip shoes...


Barry White leur a sauvé la mise...





Et enfin, Professeur Huey Morgan,  au top de la décontraction:


















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